Lors de nos stages de couple notamment, Michèle dit que ce qui se joue dans la relation provient du tissage de notre Imago, lors de notre enfance, et elle traite ainsi le sujet de nos figures d’attachements.
Quoi ? Nos figures d’attachements ? Nos repères ? Notre sécurité d’enfant ?
J’imagine qu’il s’agit des personnes, des personnalités qui m’ont entourées, qui m’ont fait grandir ‘malgré moi’, et qui ont fait ce que je suis aujourd’hui, qui ont forgé mon Imago.
Maman et Papa quoi ! Et voilà, c’est tout simple !
Et puis à y regarder de près, je me suis posé la question : « Comment me suis je construit à travers eux ? », « Aujourd’hui, ce que je suis, comment ont ils pu y contribuer ? », « Mes joies, mes tristesses, mes inquiétudes, mes travers, mes blocages, mon entrain, mes angoisses, mon humour, mon dynamisme, ma sensibilité ?…»
J’ai mis du temps à comprendre, qu’il ne s’agissait pas que de mes parents !
J’arrive à démêler lentement l’écheveau de mon intrigante construction.
J’ai fermé les yeux, encore et encore.
Par mon cheminement avec Michèle, ça y est! J’arrive à me reconnecter à des émotions, des moments que j’avais oublié, enfouis dans les fripes chiffonnées de ma mémoire.
Je me suis rapproché de tout ces petits moments, et j’ai commencé à regarder le film sur la toile de ma vie, les lieux, les décors, et même à toucher ce costume : l’étoffe de ma personnalité d’aujourd’hui.
Comment s’est elle tissée au fil du temps ? Comment chaque couleur est venue apporter sa touche ? Comment chaque fibre a constitué sa texture ?
Enfin, je commence à entrevoir toutes ces personnes en lien avec moi, j’arrive à démêler lentement l’écheveau de mon intrigante construction.
Et oui, bien sûr ! mes grandes soeurs, ma grand mère si présente (l’absence de grand père ?), et puis…et puis…l’école, les copains, les copines…La famille s’agrandit avec beau-frères et leurs familles…
Houlala ! ça fait du monde tout ça !
Mes filles : elles se sont mis à 3 pour me faire grandir !
Que suis-je pour elles, dans ma relation avec chacune d’entre elle ?
Pourront-elles dire un jour que j’ai été pour elles un tisseur, un « facteur de résilience » ?